Site internet « vert » : quand l’écologie a aussi sa place dans la conception des sites internet
Site internet vert : discours commercial ou vrai défi ?
De plus, un site internet n’est pas un objet qui se jette et doit être recyclé.
- Pour sa conception : de l’électricité est consommée pour se création technique, pour la rédaction des textes qui le composent, pour son design, ses tests…
- Tant que le site internet est en ligne : il faut de l’électricité pour alimenter le serveur qui l’héberge, il faut de l’espace (des disques durs pour le dire simplement) et il faut de l’électricité et une infrastructure de télécommunication pour afficher le site internet sur les ordinateurs qui le visitent.
L’électricité nécessite de grosses infrastructures techniques, tant d’un point de vue de la production que de son acheminement. Les fameux « Data Centers », fermes de serveurs qui hébergent sites internet et services divers, sont très consommatrices en électricité.
Les serveurs, les disques durs de stockage et le matériel de communication deviennent obsolètes avec le temps ou tombent en panne. Il faut donc produire et acheminer ces matériels pour leur remplacement et ce en continu. Les matières premières et techniques mises en œuvre pour ces divers produits électroniques sont élaborées, nécessitant souvent un mode de fabrication énergivore : métaux plus ou moins rares, batteries, environnements de fabrication sans poussière, machines et outils de pointe…
Enfin, l’infrastructure de télécommunication, reliant tous les ordinateurs entre eux via internet, mêlant fibre optique, câbles sous-marins ou liaisons satellites ont un coût écologique fort pour leur mise en place et leur maintenance.
Et comme tous ces dispositifs réseaux, ordinateurs, serveurs, disques durs… chauffent en fonctionnant ils demandent à être refroidis en continu… ce qui utilise aussi de l’électricité complémentaire et a un impact important sur l’empreinte carbone globale.
Oui ! le « site internet vert » a du sens pour notre agence internet
Il n’est pas tenable pour notre belle planète de supporter une augmentation infinie de contenus et services liés à internet, toujours plus gourmands en stockage et en ressources.
L’emballement des besoins de stockage est déjà sur-multiplié par les réseaux sociaux, qui mémorisent « pour l’éternité » les médias et vidéos que nous publions dessus.
S’y rajoutent depuis quelques temps l’accès aux services grand public dits « IA / Intelligence Artificielle », particulièrement gourmands en consommation électrique et dispositifs de stockage et analyse, les chaines de vidéos en streaming, type Netflix, Disney + ou Amazon Prime qui font grimper en flèche les besoins ou encore les milliers d’ordinateurs calculant les données nécessaires aux échanges en crypto-monnaies type bitcoin….
Dans notre agence internet, nous sommes convaincus que tous les sites internet ont leur rôle à jouer, du plus petit au plus grand ; du site internet vitrine à la boutique en ligne, en passant par le site internet métier.
Il n’y a pas de petit impact en matière d’éco conception des sites internet et nous faisons en sorte, à notre échelle, de participer à une nécessaire prise de conscience sur les impacts du web sur le monde qui nous entoure.
De plus en plus d’entreprises l’ont compris et en font d’ailleurs un des points de leur démarche RSE.
En 2022, 10% de la consommation électrique annuelle française provenait des services numériques.
(Source Ademe)
En pratique : quelles sont les solutions pour éco construire un site internet ?
Il existe de nombreuses bonnes pratiques pour éco concevoir un site web. Nous en listons ici quelques unes des principales. Le gros avantage ? La quasi totalité de ces recommandations va avoir un impact positif sur la rapidité du site internet et donc directement influer sur la qualité de son référencement.
1 – Limiter l’usage des vidéos et optimiser leur poids
C’est parfois un peu « frustrant » pour nous, qui aimons réaliser des sites internet qui mêlent tous nos savoir faire et nos services (réalisation de vidéo, réalisation d’animations « motion design »…) mais il faut en tout premier lieu, en matière d’éco construction, limiter au maximum le poids des vidéos utilisées sur les sites internet, voire même à ne plus les utiliser !
La logique de base est simple à comprendre : une petite vidéo pèse en moyenne 20 fois plus qu’une petite photo. Il faut donc faire transiter 20 fois plus de données pour une même page présentant une vidéo au lieu d’une photo…
2 – Optimiser les photos
Les appareils photos et smartphones actuels réalisent des fichiers de très haute résolution. C’est idéal quand les photos doivent être imprimées, mais strictement inutile quand les photos doivent être juste vues sur un écran, à fortiori un écran de smartphone. Optimiser une photo consiste à la redimensionner (diminuer sa taille en pixel) et à la compresser à un niveau supérieur sans perte visuelle. Il est aussi conseillé d’utiliser les nouveaux formats d’images orientés internet : le format « .jpg » est très connu, le formation « .webp » l’est moins mais rajoute une optimisation.
En 2024, environ 60 % du volume total de données internet provient de l’affichage de vidéos (streaming en tête)
(Source Exploding topics)
Des principes de bon sens qui participent, bout à bout, à économiser nos ressources et à diminuer notre empreinte carbone
3 – Supprimer les fichiers obsolètes et inutiles
Eco concevoir un site internet passe aussi par la suppression des fichiers inutiles. Lors de la phase de conception du site internet, les allers / retours sont très nombreux en matière graphique : on essaie, on tente, on modifie un visuel ou une photo. Il est primordial de supprimer les éléments inutilisés le plus tôt possible afin de maitriser au mieux cette étape et ainsi éviter de polluer inutilement le serveur sur lequel se trouve le site internet avec des fichiers obsolètes.
4 – Limiter le recours aux extensions pour les CMS comme WordPress
Lorsqu’un site internet est architecturé autour d’une plateforme permettant d’avoir recours aux extensions (ex. WordPress) , il est très important d’être mesuré dans leur utilisation : autrement dit, il faut limiter le nombre d’extensions !
Non seulement, les extensions peuvent occuper une place importante sur l’hébergement (fonctionnement, stockage d’informations….) mais elles peuvent aussi être gourmandes en ressources en effectuant des traitements divers sans qu’on en soit conscient. Ces tâches peuvent être « à l’utilisation » (lorsqu’un visiteur se connecte) ou automatisées / planifiées, parfois plusieurs fois par jour, ce qui surcharge inutilement le fonctionnement du serveur hébergeant le site internet.
5 – Choisir un hébergeur qui s’engage dans l’hébergement vert
Nombreux sont les hébergeurs qui s’engagent de façon à fournir un hébergement vert : de la conception des bâtiments et « Data center », à l’utilisation de production d’électricité solaire sur site en passant par une exploitation optimisée des serveurs, qui doivent fonctionner de façon optimale en hébergeant un nombre de services ni trop faible ni trop important… les choix éco responsables sont multiples et détaillés. Nous pouvons vous orienter au mieux pour faire le bon choix.
Vous pouvez aussi décider d’héberger vous même votre site internet, sur un serveur interne à l’entreprise qui est ainsi mieux exploité et rationnalisé. Attention toutefois à ne pas faire cela à la légère en termes de sécurité et de piratage !
6 – Former les utilisateurs et administrateurs à l’éco conception des sites internet
A quoi bon mettre en place des principes vertueux d’éco conception de sites internet si c’est pour ne pas former et informer les futurs administrateurs du site internet des bonnes pratiques ? Pour peu que le site internet soit équipé d’un blog, on peut se retrouver avec de bons principes qui volent en éclat au fil des mises à jour effectuées par des administrateurs non sensibilisés…
7 – Design épuré, scripts en nombre limités et mode sombre
L’éco conception d’un site internet prend en compte les aspects « serveur et réseau » mais ne doit pas négliger ce qu’il se passe du côté des smartphones et ordinateurs des visiteurs des sites internet.
Ainsi, limiter le nombre des éléments graphiques sur chaque page, maitriser les codes « scripts » dédiés aux animations graphiques ou aux aspects fonctionnels du site internet ou privilégier un design sombre (ou proposer le choix à l’utilisateur du site internet) quand c’est possible sont autant d’exemples à envisager.
8 – Mettre en place un principe de « cache » (restitution des pages sans accès aux données)
Cette recommandation est un peu technique mais facile à mettre en oeuvre : elle consiste simplement à ne pas solliciter toutes les ressources du serveur (accès aux données) pour afficher une page internet mais à la « préparer » en amont tant qu’elle n’a pas évolué. Par exemple, tant qu’un article en vente n’a pas évolué (prix, description…) il est inutile de demander à la base de données son prix, sa description, ses images… quand on peut livrer au visiteur la dernière version connue préalablement affichée à un autre utilisateur. Bien sûr, une bonne mise en cache supprime la version obsolète d’une page à chaque création d’une version à jour.
Découvrez nos programmes de formations et profitez, d’une sensibilisation plus ou moins appuyée sur l’éco conception de sites internet
Cerise sur le gâteau ! la quasi totalité de la démarche d’éco conception de sites internet a un impact positif sur le référencement naturel 😎
Eco conception des sites internet : il est possible d’avancer pas à pas
Ces quelques conseils pour éco construire un site web ne sont pas exhaustifs et sont parfois difficile à mettre en place en une seule fois : les impératifs fonctionnels, graphiques et commerciaux ne sont parfois pas faciles à contourner afin de les envisager uniquement selon le prisme de l’écologie numérique.
Mais en la matière et devant la place toujours plus grande occupée par le numérique dans notre époque, il n’y a pas de petite économie : il y a des océans de gouttes d’eau !
Intégrer cette dimension d’écologie numérique dans le cadre d’une démarche globale « RSE » est à notre avis une vraie réflexion à mener dans toute entreprise disposant d’un site internet, quelle que soit sa taille et son nombre de visiteurs : diminuer notre impact écologique et notre empreinte carbone tout en communiquant efficacement sur nos offres et services est un cercle vertueux.
Questions fréquentes sur l’éco conception de sites web par notre agence internet
1 – Votre agence internet est-elle en mesure de concevoir un site internet « vert » ?
Oui ! Au cours d’un échange initial, nous aborderons cette thématique et ferons en sorte, dans tous les cas, que de bonnes pratiques soient mises en place. A commencer par la suppression des fichiers inutiles !
2 – Pouvez vous me conseiller pour le choix d’un hébergeur « vert » ?
Absolument : nous avons effectué une sélection de partenaires en solution d’hébergement qui peuvent s’engager à fournir des solutions d’hébergements qui vous correspondent.
3 – J’ai déjà un site internet : pouvez vous l’optimiser pour l’améliorer du point de vue de l’éco conception ?
Effectivement. Nous pouvons analyser votre site internet et vous proposer des recommandations pratiques. Nous pouvons bien sûr aussi mettre en oeuvre directement ces recommandations techniques et vous former pour que vous puissiez les appliquer dans l’avenir..
4 – Mon site internet peut il avoir un mode clair et un mode sombre, selon le choix de l’utilisateur ?
Oui, c’est possible. Cela doit par contre s’anticiper et, idéalement, être prévu dès la phase de conception initiale car le design du site peut devoir être modifié (choix des couleurs dominantes, logos, visuels…) pour conserver une lisibilité optimale.
5 – Un site internet éco conçu coûte t-il plus cher ?
Oui et non, selon la profondeur et l’impact attendu. Les mesures de « bon sens » exposées ci-dessus sont dans tous les cas appliqués par notre agence web, et auront un impact positif. Par contre, si vous souhaitez par exemple disposer d’un mode clair et d’un mode sombre sur votre site internet, nos travaux peuvent être plus longs à réaliser, ce qui peut avoir un impact sur le coût global du projet..